Le Bois-Lombut
une visite à l'agenda
du Patrimoine

Il y a 155 ans, au cœur du XIXe siècle, Eduard Keilig - un grand nom de l'architecture paysagère en Europe du Nord - dessina à Gosselies le très beau parc du Bois-Lombut à la demande du Baron et la Baronne de Crawhez. Aujourd'hui encore son oeuvre demeure intacte et offre une richesse architecturale et naturelle remarquable.

Cette caractéristique a valu au parc à la fois d'être intégralement classé comme un site paysager (l'un des cinq plus grands de Wallonie à être dans cette situation) et d'être reconnu au niveau de la Région wallonne comme un site de grand intérêt biologique et au niveau de l'Union européenne comme un Territoire de faune sauvage (Wildlife Estate). Mais cette caractéristique témoigne aussi du fait que ce parc est un milieu vivant et donc fragile. Cela explique d'ailleurs qu'il n'est habituellement pas accessible au public.

Toutefois à l'occasion de cette journée reprise à l'Agenda du Patrimoine, vous aurez l'occasion de découvrir le parc dans le cadre d'une visite guidée. Vous pourrez ainsi observer la force du message porté aujourd'hui par l'oeuvre du grand paysagiste d'hier. 

A présent, le parc est implanté dans une région qui a la volonté de se redéployer pleinement. Il y montre combien la culture, la nature et le développement local peuvent et doivent se conjuguer harmonieusement pour contribuer à créer ensemble cette image de marque nouvelle et réellement positive d’une région et d’un pays d'Europe.

Au-delà de la découverte de la valeur intrinsèque du site, cette visite sera aussi une occasion d’exercer notre regard à « lire » la composition d’un parc paysager (identifier, se repérer, analyser, mettre en relation) et à décrypter la place et le rôle de ce dernier dans son environnement sociétal. 

Cette journée nous offrira également l’occasion de réfléchir ensemble – y compris dans une perspective intergénérationnelle – à la fonction environnementale d’un parc comme celui du Bois-Lombut (protection de la biodiversité, lutte contre la fragmentation des paysages ou contre le réchauffement climatique, etc.). 

Cela peut aussi amener à ouvrir des portes vers les métiers du patrimoine (ils sont indispensables à la conservation et au développement de celui-ci). Bien loin d’une approche purement théorique, cette opportunité de découverte s’inscrira dans une démarche de terrain, sensible, empirique. 

Ainsi, la visite permettra à chacune te chacun, jeune ou moins jeune, de percevoir combien un grand parc paysager à la fois semblable et différent par rapport à d'autres fait partie intégrante de notre patrimoine, mais aussi combien il nous ancre dans nos racines et nous permet de questionner positivement les choix de société qui façonneront notre futur commun.