Economie rurale

Aux portes de la métropole, 
un espace de vie et d'activité rurale à taille humaine

Économiquement autosuffisant, le site du Bois-Lombut - situé en zone agricole limoneuse à la limite de la zone agricole du Condroz - est en outre producteur de richesse et il est créateur d'emplois directs et indirects. 

Cette viabilité économique est donc non seulement une condition indispensable de sa préservation; elle constitue aussi l'un de ses apports à notre société.

Cette dimension témoigne  également du fait que, dans notre région, il est parfaitement possible de maintenir et de promouvoir une activité rurale à taille humaine dans un milieu périurbain. 

Bien plus, la conversion en direction de l'agroécologie [1], le maintien d'une logique d'agroforesterie[2] grâce à la présence de haies vives, d'arbres d'alignement, de bosquets, mais aussi l'aménagement d'écotones en bords de cultures et de pâtures, le maintien des couverts hivernaux d'espaces cultivés ou la préservation de zones de connectivité écologique constituent autant d'apports complémentaires à la protection de la biodiversité dans une zone proche d'une grande agglomération et d'un aéroport.

De même, la conception du parc a pour effet que les zones d'activités rurales sont de taille très réduites, c-à-d séparées par des bosquets, des haies vives ou des espaces humides. Dans le contexte de modifications climatiques que nous connaissons, cela permet d'éviter de grands espaces soumis à des stress hydriques et renforçant ceux-ci à leur tour.

Respect du cadre paysager, de la biodiversité et d'une exploitation rurale à taille humaine se conjuguent ici de manière heureuse et contribuent à faire vivre plusieurs familles de leur travail.

En outre, nombre d'artisans contribuent régulièrement à la vie du domaine (entretien, réparations, fournitures, etc.). Ce sont autant de sources directes et indirectes d'activités et d'emplois.

"L’agriculture est un des socles historiques de notre société et fait partie du patrimoine commun de la Wallonie. Elle remplit une fonction nourricière et contribue largement à la structuration des paysages et du territoire. Elle joue un rôle important dans le développement économique et social wallon ainsi que dans la préservation et l’amélioration de notre environnement (ressources naturelles, biodiversité, climat)". 

Code wallon de l'agriculture; Exposé des motifs, Doc. Parl. W., 946 (2013-2014) n°1, p. 2.

© L. le Hardÿ de Beaulieu

~1895

© L. le Hardÿ de Beaulieu

2017

© L. le Hardÿ de Beaulieu

~1895

© L. le Hardÿ de Beaulieu

2019

[1].     L'agroécologie "vise à optimiser les interactions entre les végétaux, les animaux, les humains et l’environnement, sans oublier les aspects sociaux dont il convient de tenir compte pour qu’un système alimentaire soit durable et équitable", Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture "Guider la transition vers des systèmes alimentaires et agricoles durables", https://www.fao.org/3/i9037fr/I9037FR.pdf .  "De nos jours, l’agriculture est soumise à de grands défis : défis globaux avec le changement climatique ou la perte de biodiversité, croisés à des enjeux locaux tels que le vieillissement de la population agricole ou la difficulté à trouver un modèle économique rentable. L’agroécologie est une des réponses à ces défis. En effet, l’agroécologie applique les principes de l’écologie à l’agriculture et va plus loin que les pratiques agricoles en prenant en compte la durabilité de nos systèmes alimentaires. Aujourd’hui, l’agroécologie n’est pas reliée à un cahier des charges et cela lui permet d’avoir une réponse contextualisée aux enjeux de terrain", Centre wallon de recherches agronomiques de Gembloux, "Vers le développement de l'agroécologie en Europe", https://www.cra.wallonie.be/fr/vers-le-developpement-de-lagroecologie-en-europe.

[2].       "L’agroforesterie est l’association d’arbres et de cultures ou d’animaux sur une même parcelle. Cette pratique ancestrale permet une meilleure utilisation des ressources, une plus grande diversité biologique et la création d’un micro-climat favorable à l’augmentation des rendements". Tiré de:

"Agroforesterie : Tout savoir sur cette pratique en faveur de l'environnement", https://agriculture.gouv.fr/agroforesterie-tout-savoir-sur-cette-pratique-en-faveur-de-lenvironnement#:~:text=L'agroforesterie%20est%20l'association,%C3%A0%20l'augmentation%20des%20rendements ). Voir aussi le projet Interreg FWVl TransAgroForest: https://www.transagroforest.eu/fr ).   Sur la plantation agroforestière en Wallonie, voir https://12d4a4d8-a963-3f35-947d-e1b724f7a8d4.filesusr.com/ugd/0c0b24_f197f1e9183f4cb9907919dfc399d176.pdf

En Wallonie, l'article R.IV.1-1. du CoDT reprend la définition de l'exposé des motifs du même code définissant l'agroforesterie comme un "mode d’exploitation des terres agricoles associant des  plantations ligneuses à des cultures ou des pâturages" - Doc Parl. RW, 307 (2015-2016) — N° 1 , p. 30. Dans le même sens, Parl. Wal., session, 2022-2023, Q & R., 129 (2022-2023), Question écrite du 04/11/2022 Réponse de M. Willy BORSUS, Ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Agriculture au Député François DESQUESNES:  "L’agroforesterie comprend de multiples aspects. Elle concerne tout usage de l’élément ligneux en milieu agricole comprenant entre autres les haies dans les différentes parcelles agricoles que ce soit en prairies ou en terres arables, les vergers, les arbres d’alignement, les arbres isolés, les taillis à courte rotation, les arbres en champs, et cetera."

Au niveau de l'Union européenne, voir le Règlement (UE) 2021/2115 du Parlement européen et du Conseil du 2 décembre 2021 établissant des règles régissant l’aide aux plans stratégiques devant être établis par les États membres dans le cadre de la politique agricole commune, JO L 435 du 6.12.2021, p. 1–186, qui indique que les systèmes agroforestiers sont des systèmes où les arbres sont plantés sur des parcelles "sur lesquelles des activités agricoles sont pratiquées dans le but d’améliorer l’utilisation durable des terres".