Dimension sociétale

"Notre Patrimoine: Quand le passé rencontre l'avenir"

Devise de l'Année européenne du patrimoine culturel

Source: Géoportail de la Région wallonne

Le Bois-Lombut est à la fois l'un des cinq plus grands parcs historiques classés de Wallonie et l'unique lieu combinant, à l'intérieur du grand ring de Charleroi*, un site protégé au titre de sa qualité d'architecture paysagère et un site de grand intérêt biologique. Il a également obtenu le label européen des "territoires de faune sauvage".

Il permet de:


* L'autre site visible au Sud-Ouest sur la carte ci-jointe est le site du Martinet à Roux dont la qualité tient plus spécialement à sa belle richesse naturelle et à sa place dans l'Histoire industrielle.

"Étude sur la biodiversité dans les parcs et jardins historiques" ULg-HECH

Grâce au financement interne renouvelé de la Haute Ecole Charlemagne, le projet Bio/Pat va se poursuivre durant les deux prochaines années (2023-2025) avec de nouvelles études de parcs en perspective. Celles-ci permettront d’améliorer l’outil d’évaluation de la biodiversité construit en 2021-2022 et de tester son efficacité sur une dizaine de parcs historiques.

Les grands axes de la poursuite de cette recherche ont été présentés lors de la journée d'étude "Intervenir dans les jardins historiques, leçons et défis" qui s'est tenue à l'Ecole Nationale d'Architecture de Versailles les 18 et 19 octobres 2023.

Le Bois-Lombut est l'un des partenaires de référence de cette recherche.

Le domaine du Bois-Lombut est depuis bien longtemps associé à la vie de la cité millénaire de Gosselies et de ses environs.

Aujourd’hui, entouré par des zones commerciales et d’urbanisation, la zone de reconversion économique où se trouvait Caterpillar jusqu'à sa triste fermeture, l’aéroport de Gosselies (Brussels South Charleroi airport - BSCA) et l’autoroute de Wallonie (E42), le site classé du Bois-Lombut demeure l’un des rares grands espaces verts de la région de Charleroi et constitue le témoignage remarquable de l’héritage culturel et naturel que les créateurs du parc ont voulu laisser aux générations à venir.

Il contribue ainsi à l'image de marque de sa région en apportant une dimension de préservation de la biodiversité autant que du patrimoine culturel et naturel dans un environnement où cohabitent aussi des espaces d'habitation, de commerce, industriels, de services et de développement aéronautique.

Il illustre à merveille la volonté commune d'allier tradition et modernité en vue de construire ensemble l'avenir.

Comme ses prédécesseurs, le propriétaire actuel du domaine veille et se consacre quotidiennement - dans un esprit citoyen autant qu’en bon père de famille - à la préservation de ce joyau d’un patrimoine culturel et naturel que nous empruntons aux générations à venir.

Habituellement le site n'est pas accessible, mais il reçoit en diverses occasions des visiteurs tels que des chercheurs (historiens, dendrologues, architectes paysagistes et agronomes, en particulier), des représentants de certains organismes publics ou parapublics (Institut du Patrimoine wallon et désormais l'AWAP, Département du développement territorial de la province de Hainaut, par exemple), des experts européens du patrimoine naturel en visite en Belgique, des protecteurs de la nature (ex. Noctua ou l'annexe Hérissoons de CREAVES) ou des écoles. 

Par ailleurs, des visites commentées sont organisées lors d’événements particuliers. A titre d'exemples, on citera les Journées du patrimoine, le passage des marcheurs du Télévie en 2011, de l’ADEPS  ou ceux de diverses marches parrainées pour des causes philanthropiques, de manière régulière. 

Enfin, le domaine accueil certains événements spécifiques (tel que le passage récurent pendant une quinzaine d’années, des participants au jogging de Caterpillar) ou d’autres événements populaires puisqu'une partie de la journée de découverte du patrimoine organisée par l'"Espace citoyen" gosselien s'y déroule désormais annuellement. Il en va de même de la procession du Tour Saint Jean de Gosselies qui y fait halte certaines années ou que la reconstitution du 112e régiment de Ligne d'Empire qui y rend visite en certaines occasions. 

En 2018, le Bois-Lombut a obtenu le label de l'Année européenne du Patrimoine culturel et développe le projet "A la découverte d’une composition paysagère remarquable".  A cette occasion, tout au long de l'année ont été organisées différentes visites citoyennes, scolaires ou d'experts. De même, un visite découverte a été organisée le 20 octobre 2018 lors de la deuxième "Journée internationale du paysage" instituée à l'initiative du Conseil de l'Europe.

En 2023, c'est enfin le label européen "Wildlife Estates" (Territoires de faune sauvage) qui fut attribué au domaine. Ce label d'excellence accrédite des domaines exemplaires qui souscrivent volontairement à une philosophie de bonne gestion de la faune et de la flore ainsi qu'à un usage durable du territoire. Le domaine du Bois-Lombut témoigne ainsi de sa contribution effective à la conservation et à la protection de la biodiversité dans son environnement sociétal.


"Rien ne part de rien, et c'est sur ton passé, sur ce que tu es à présent, que tout ce que tu seras prend appui."

André Gide, Thésée, Gallimard, 1946


"La nuit tombe sur le parc écrasé de givre. Derrière les arbres brillent les lumières de l'autoroute et de l'aéroport tout proches. Moi aussi je me prends à rêver d'un avenir où l'homme pourrait conserver un certain équilibre entre le progrès technique et ce qui fait sa sève et son âme"

Le soir d'une visite au Bois-Lombut: Olivier de Trazegnies, L'Eventail, février 1990, p. 81.

La première manifestation organisée à l'occasion du 150e anniversaire de l'aménagement actuel du parc par le Baron et la Baronne de Crawhez avec Friedrich Eduard Keilig eut lieu le week-end des 6-8 septembre 2019.  Elle consista en des visites commentées du parc. La première d'entre elles fut réservée aux citoyens de Gosselies en collaboration avec l'"Espace citoyen" local. Suivirent une série de rencontres de spécialistes des questions paysagères et environnementales.

Dans le cadre de ces commémorations, les 12-13 septembre 2020, le Bois-Lombut a accueilli les "Journées du Patrimoine". Consacrées au thème "Patrimoine et Nature; parcs, jardins, espaces verts et naturels", elles étaient ouvertes à tous les amoureux du Patrimoine et de la Nature, leur donnant un temps de respiration en pleine pandémie.  Visites libres avec un audio-visio guide ou visites guidées ainsi qu'une exposition étaient au programme. Plus de 300 personnes y ont participé, parmi lesquelles Mesdames Valérie De Bue, Ministre du Patrimoine de la Région wallonne, et Julie Patte, Première Échevine de la Ville de Charleroi.

Le domaine du Bois-Lombut illustre ainsi remarquablement l'idée portée par tant par la "Déclaration de Namur" de 2015 des ministres des États parties à la Convention culturelle européenne que, préalablement, de la Recommandation de l'UNESCO concernant la protection sur le plan national du patrimoine culturel et naturel, selon laquelle "dans une société dont les conditions de vie se transforment avec une vitesse accélérée, il est fondamental pour l'équilibre de l'homme et son épanouissement de lui conserver un cadre de vie à sa dimension où il reste en contact avec la nature et les témoignages de civilisation laissés par les générations passées et qu'il convient, à cette fin, d'assigner aux biens du patrimoine culturel et naturel, une fonction active dans la vie collective et d'intégrer les réalisations de notre temps et les valeurs du passé ainsi que les beautés naturelles dans une politique d'ensemble" [1]. Cette approche trouve un prolongement direct dans la "Stratégie pour le patrimoine culturel en Europe au XXIe siècle" de 2017.  Celle-ci met en évidence combien le patrimoine est indissociable de son contexte physique et culturel et qu'il convient de garantir la prise en compte du patrimoine dans les politiques de développement, d’aménagement du territoire, d’environnement et d’énergie.

 "A la découverte d'une composition paysagère remarquable"

Thème de la labelisation  européenne et régionale du parc du Bois-Lombut

Visite d'élèves de primaires 

et de secondaires  [2]

Visite d'étudiants de Master

en architecture du paysage

Visite citoyenne thématique

Il semble d'ailleurs bien que la présence d'espaces du patrimoine naturel constitue un critère non-négligeable du cadre de vie des habitants d'une ville. Une étude menée en 2008 indiquait que "au moment de leur installation, 72 % des Français ont accordé une attention particulière à la présence d’espaces verts à proximité de leur lieu de résidence. 45 % d’entre eux considèrent même cet aspect comme 'très important' " [3].

"C'est aussi l'occasion d'exprimer tout notre intérêt pour le site du Bois-Lombut qui constitue un poumon vert important de Gosselies et qui confère à notre quartier son aspect champêtre qui en fait sa spécificité à laquelle nous tenons beaucoup".

Courrier récent d'un voisin après une récente visite thématique

Journée internationale du paysage

Marche parrainée à but philanthropique

Passage de nos amis joggeurs à l'époque de la journée de la  'running team" de Caterpillar

"Ce qui fait le charme [du parcours] ? Essentiellement la traversée [du] site classé du Bois-Lombut. 

Un site unique dans la région et aménagé par l'architecte paysagiste qui a dessiné le Bois de la Cambre" 

Sudpresse.be - Samedi 3 septembre 2011

Le 112e au Bois-Lombut

Une visite guidée citoyenne en 2019

Quelques-un(e)s des participant(e)s à une visite guidée citoyenne en 2022.

Journée d'étude du 23 avril 2022 sur la biodiversité dans les parcs et jardins historiques 

Lors de la Journée d'étude "Biodiversité dans les parcs et jardins historiques" du 23 avril 2022 qui s'est tenue au SPW à Namur, Louis le Hardÿ de Beaulieu a présenté une communication intitulée "Le Bois-Lombut (Gosselies), un parc paysager en milieu périurbain; entre expérience et perspectives" tandis qu'Alexis Billon a mis en évidence les services écosystémiques rendus par le parc du Bois Lombut.

Présentation de cette journée d'étude sur le site de l'Agence Wallonne du Patrimoine

Photo HECH (2022)

Photo extraite de la présentation de L. le Hardÿ de Beaulieu (2022)

[1]. UNESCO - Recommandation du 16 novembre 1972 concernant la protection sur le plan national du patrimoine culturel et naturel (pris en application de la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel adoptée le même jour).

[2]. "Les espaces verts de demain; Usages et attentes des Français" Enquête menée par l’institut IPSOS pour le compte de l’Union nationale des entrepreneurs du paysage, du 11 au 14 janvier 2008 sur un échantillon de 604 personnes représentatif de la population nationale française âgée de 25 ans et plus.  Pour des études plus larges sur le sujet et ses répercutions sur le sentiment d'identification au milieu de vie, voir par ex. : Peter H.Kahn Jr., Developmental Psychology and the Biophilia Hypothesis: Children's Affiliation with Nature, Developmental Review, Volume 17, Issue 1, March 1997, Pages 1-61 ou, plus récemment, Serge Morand (CNRS) et Claire Lajaunie (INSERM), Biodiversité et santé; Les liens entre le vivant, les écosystèmes et les sociétés, ISTE Editions, Paris, 2018, sp. p.  135 et s.

[3]. "La présence d'espaces verts a également une influence sur le développement cognitif. Une étude conduite à Barcelone à évaluer l'association entre l'exposition aux espaces verts et le développement cognitif des enfants de 36 écoles primaires. La mémoire de travail est supérieure chez les enfants en contact aux espaces verts, à l'école, autour de la maison, ou sur le trajet école – maison". Serge Morand (CNRS) et Claire Lajaunie (INSERM), Biodiversité et santé; Les liens entre le vivant, les écosystèmes et les sociétés, ISTE Editions, Paris, 2018, sp. p.  138.